Par Ngor DIENG, Psychologue-conseiller au Centre national de l'Orientation scolaire et professionnelle |
« Les enseignants – ceux du cours maternel autant que ceux des universités – forment une armée noble aux exploits quotidiens, jamais chantés, jamais décorés. Armée toujours en marche, toujours vigilante. Armée sans tambour, sans uniforme rutilant. Cette armée-là, déjouant pièges et embûches, plante partout le drapeau du savoir et de la vertu. » Mariama Bâ, une si longue lettre, NEAS, Dakar, 2006, p. 48.
L’école a encore ouvert ses portes. Les élèves ont repris le chemin des classes, de même que les enseignants. Ces derniers jouent un rôle fondamental dans l’encadrement des élèves. Ils doivent constituer des modèles pour
eux. Et pour cela, il leur faut veiller sur un certain nombre de choses dont le port vestimentaire, les connaissances à transmettre, la pédagogie voire la psychopédagogie.
Un enseignement, un vrai enseignant (un enseignant de vocation) doit être plus qu’un enseignant. Il doit être un parent proche, un éducateur, un psychologue pour pouvoir comprendre et saisir la personnalité de chaque apprenant et traiter avec lui en fonction de ses caractères. L’apprenant a toujours besoin d’assurance de la part de son enseignant. Il a besoin aussi de réconfort, de compréhension et d’encouragement.
En psychologie, on dit que l’individu est aussi solide qu’il est fragile. Cela veut dire que chacun d’entre nous, à un certain moment de sa vie, a besoin de conseils et d’assistance psychologique. Il nous arrive souvent d’être au plus bas degré de notre état psychologique.
Ainsi va la vie !
Tout le monde est intelligent. Seulement l’intelligence a plusieurs facettes. Un élève ne peut être intéressé par un cours (une matière) que si l’enseignant l’intéresse, c’est-à-dire s’il attire positivement son attention. Nous avons tous été marqués positivement ou négativement par un de nos maîtres et/ou professeurs durant notre cursus scolaire et universitaire.
La vocation d’enseigner est à la fois noble et immense. Elle est sacrée et grave. Car le médecin agit sur un corps et l’enseignant agit sur un esprit et par-delà sur une orientation de vie et sur une société. Il a affaire à des âmes encore blanches et malléables à corvée dont il a la lourde mission d’imprimer une éducation de qualité et un savoir certain.
L’enseignant, doit toujours apprendre pour réactualiser ses connaissances. Dans un monde en perpétuelles mutations, le savoir n’est plus fixe et définitif.
D’ailleurs, il n’a jamais été ainsi. Ce savoir est dynamique et évolutif. Les enseignants doivent être au top des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication pour ne pas être pris au dépourvu par certains apprenants hyper informés. Quand on cesse d’apprendre, on doit cesser d’enseigner.
Aujourd’hui, il y a autant de difficultés d’apprentissage chez les élèves que de difficultés pédagogiques chez les enseignants. Ces derniers doivent faire des efforts supplémentaires pour être à la hauteur des attentes du système : des efforts sur eux-mêmes pour respecter la déontologie mais aussi pour avoir la pédagogie et transmettre des connaissances justes et vraies, pour un système éducatif fort et performant !
Vive l’école sénégalaise ! Vive les enseignants !
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